S’il est relativement facile de connaître la vitesse de rotation d’une planète tellurique (Terre, Mars, Mercure, Vénus), cela devient plus difficile quand il s’agit d’une planète géante (Jupiter, Saturne, Neptune, Uranus).
Cette difficulté tient au fait que son atmosphère masque le cœur de la planète.
Une équipe de chercheurs de l’Observatoire de Paris a trouvé une nouvelle méthode pour déterminer la vitesse de rotation d’Uranus avec une précision 1000 fois plus grande, et il se trouve qu’elle tourne moins vite que ce que nous pensions.
La mesure jusqu’ici se basait sur les données obtenues par le survol de la sonde Voyager 2 en 1986. Quant alors la vitesse était calculée sur la base des données relatives au champ magnétique d’Uranus, la méthode actuelle a utilisé les aurores observées dans l’ultraviolet par le télescope spatial Hubble. Ces données permettent de retrouver la position des pôles magnétiques et d’en déduire la rotation interne de la planète.
Le LTE a participé à la mise en œuvre de cette mesure en mettant à disposition un outil de calcul d’éphémérides qui permet l’exploitation de données enregistrées sur le long terme, celles de Voyager 2 comme celles d’Hubble.
Cette nouvelle méthode ouvre de nouveaux champs pour la recherche en planétologie, sur les systèmes exoplanètes-étoiles, et cette précision accrue de l’éphéméride sera indispensable à la préparation de nouvelles missions spatiales sur Uranus qui apporteront à leur tour de nouvelles données.
Cette découverte a donné lieu à la parution d’un article paru dans la revue Nature Astronomy le 7 avril 2025, vous trouverez ici le communiqué de presse de l’Observatoire de Paris et le lien vers l’article.